21 mars 2017

Les Errants, tome 1 : Origines
de Denis Labbé


J’avais des vues sur ce titre depuis sa sortie qui date de quelques années déjà. Jusqu’à présent, je n’avais jamais eu l’occasion de tomber dessus en librairie. Le destin a fait que j'ai eu la chance de croiser ce roman et son auteur sur le salon des Hallienalles. Je n'avais donc plus d'excuses et je me le suis procuré. 

Un roman post-apocalyptique francophone mettant en scène des zombies, cela me plaisait plutôt bien. Si en plus, l’action se déroule dans les Vosges, une région que j'adore, c'était plutôt bien parti...

Vous devez très certainement le savoir dorénavant, mais les zombies ont toujours été mes créatures préférées. Vous devez vous dire qu’il existe un peu moins ragoutant, mais j’ai grandi en visionnant les films de Romero donc…

En commençant ma lecture, je misais beaucoup d’espoir en celle-ci. Peut-être trop finalement… Je préfère vous rassurer de suite, ce n’était pas mauvais, mais j’ai malgré tout rencontré quelques soucis.

Le roman commence avec un groupe de lycéens partant faire un voyage scolaire dans le camp du Struthof, vestige de la Seconde Guerre mondiale. Très rapidement, un groupe disparaît et de mystérieux individus se mettent à attaquer. Très vite les lycéens prennent conscience que l’apocalypse zombies vient de débuter.

J’étais très intéressé par le thème central de ce roman. De plus, le fait que cette invasion démarre dans un lieu chargé d’histoire m’a de suite interpellé. Ce que je pourrais principalement reprocher à cette lecture, c’est qu’elle a été très longue à démarrer. En effet, pour voir apparaître la partie survival, il faut attendre plus de 40% du roman. 

Beaucoup d’auteurs prennent parfois la décision d'instaurer l’élément perturbateur assez tard dans leur roman, mais généralement, cela sert à installer une ambiance et surtout à donner du caractère à leurs personnages et c’est malheureusement une chose que je n’ai malheureusement pas retrouvée ici. À l’issue de la première partie, je n’arrivais toujours pas à mettre un trait de caractère sur un prénom. Cela m’arrive que très rarement. Parfois, même si je ne retiens pas toujours le prénom d’un personnage, j’arrive malgré tout à le reconnaître. Ici, cela m’a été très difficile et c’est à l’issue de la deuxième partie que cela a pu enfin se faire.

Je ne vais pas vous cacher que je n’ai pas vraiment accroché avec la première moitié de ce roman… Pourtant, une fois ce cap passé, une fois que l’action prend une place importante dans le récit, j’ai trouvé que ça avait tendance à s’améliorer au fil des pages. Et je ne me suis pas trompé ! Plus j’avançais dans ma lecture et plus je me sentais immergé dans celle-ci. Les protagonistes ont commencé à prendre de l’épaisseur et l’histoire a pris un tournant plus horrifique.

Finalement, ce que j’espérais trouver dès la première page est arrivé bien plus tard. Une fois que l’invasion est véritablement lancée, cela donne de suite un rythme entraînant, rythmé au récit.

En ce qui concerne le style de Dennis Labbé, il est vrai qu’ici aussi, j’ai eu l’impression d’avoir deux styles différents. J’ai beaucoup plus apprécié la partie action que j’ai trouvé mieux écrite et surtout très rythmé. Il y a de la tension qui découle de ses mots, de ses phrases. D’ailleurs, je trouve que l’écriture atteint son paroxysme vers la fin. Elle devient, en effet, beaucoup plus immersive me donnant parfois l’impression que je faisais partie intégrante de l’histoire.

En bref : Début en demi-teinte, mais la deuxième partie rattrape très largement le niveau. À mes yeux, l’auteur a été un peu maladroit au départ, mais cela finis par s’arranger au fil des pages et l’histoire prend une tournure beaucoup plus passionnante vers la deuxième moitié du roman. Maintenant, il me tarde de découvrir la suite de cette saga…

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