7 mai 2018

Entre mes mains le bonheur se faufile
de Agnès Martin-Lugand



J’avais eu le plaisir de découvrir la plume d’Agnès Martin-Lugand grâce à son premier roman « Les gens heureux lisent et boivent du café » ainsi que sa suite directe intitulé « Je vais bien, ne t’en fait pas ». À cette époque, j’avais eu un véritable coup de cœur pour la plume de l’autrice, pour l’histoire et surtout ses personnages. Je savais que je continuerais à la suivre avec assiduité.

Pourtant, j’ai attendu plusieurs mois avant de me replonger dans un autre de ses romans. Pourquoi ? Tout simplement, car je n’avais pas envie de faire mes adieux définitif à Diane, la narratrice des deux premiers romans d’Agnès. Je savais qu’une fois un de ses autres romans lus, l’histoire de Diane qui m’avait tellement touché, qui m’avais tellement fait pleurer serait derrière moi.

En me posant devant ma bibliothèque ce mardi 24 avril, j’ai su que le moment était venu et j’ai donc décidé de sortir « Entre mes mains le bonheur se faufile » de ma bibliothèque.

Je l’ai commencé un soir. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas éprouvé le besoin de lire, de terminer un roman. Pourtant, dès que j’ai commencé celui-ci, j’ai été incapable de le reposer. Tout comme le personnage de Diane, je me suis pris immédiatement d’affection pour Iris. Une femme qui apprend qu’elle est passée à côté de son rêve, d’une partie de sa vie à cause de ses parents, et qui décide contre l’avis contraire de son mari de s’émanciper et de reprendre son rêve là ou elle l’avait abandonné plusieurs années auparavant.

Quand on découvre Iris, c’est quelqu’un de posé et qui se préoccupe beaucoup du regard de son mari. Enfermé dans une vie routinière qui la rend malheureuse. Elle m’est apparu comme une personne éteinte, se contentant du minimum de ce que la vie pourrait lui offrir.

Son rêve était d’intégrer une école de couture. Son sanctuaire, sa passion est celle de créer des robes, ses robes. Quand elle découvre l’existence d’un stage de 6 mois se déroulant à Paris, elle décide de tenter sa chance et de postuler sans en informer son mari. Quand elle est sélectionnée, elle décide contre l’avis de son époux de partir.

Quand elle arrive à Paris, elle est morte de traque. Iris n’a pas conscience de son talent. Au détour de rencontres, sa vie et sa manière de percevoir celle-ci vont changer irrémédiablement. Iris va apprendre à s’ouvrir, à s’émanciper et à prendre confiance en elle.

Ce que j’aime dans les histoires d’Agnès Martin-Lugand, c’est qu’elle crée des personnages brisés de différentes manières, mais qui s’avère véritablement attachants. À plusieurs reprises, j’avais envie de protéger Iris, de lui dire de foncer… Puis, il y a également les autres personnages qui gravitent autour d’elle. Ses personnes ont tous quelque chose à raconter. Attachantes pour certaines, au premier abord, les choses peuvent très vite changer, voir dégénérer. J'ai trouvé ces personnages secondaires hyper bien travaillés, bien développés. On apprend à les aimer, à les détester. La magie opère pour chacun d’eux et c’est ça qui s’est avéré formidable à mes yeux.

J’ai adoré détester le mari d’Iris, Pierre. Je me suis attaché à Marthe, puis j’ai commencé à me poser des questions la concernant. J’ai tout de suite beaucoup apprécié Gabriel, le coureur au grand cœur cachant un lourd secret. Ses personnages hauts en couleur me resteront gravé en mémoire pour un long moment.

Moi qui avais peur de dire adieu à Diane, voilà que maintenant le même schéma se reproduit pour Iris. Son histoire m’a énormément touché et je lui ai dit au revoir avec une petite touche de mélancolie. « Entre mes mains, le bonheur se faufile » a été une merveilleuse lecture que je ne peux que vous recommander…

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